Crise Sanitaire au Site du 8ème CPAC : Un Plaidoyer pour une Intervention Urgente

8ème CPAC, 02 octobre 2024 – Le site du 8ème CPAC, créé le 7 février 2024 pour abriter des déplacés internes, est aujourd'hui au cœur d'une crise sanitaire gravissime. Dès les débuts, des efforts ont été faits par l'organisation AGIR RDC, notamment la construction d’une toilette à trois portes. Cependant, la surpopulation et l'absence d'infrastructures sanitaires adéquates ont rapidement exacerbé les conditions de vie, poussant les résidents à un état de vulnérabilité insupportable.

Un appel à l'aide qui ne peut plus attendre

Le président du site, Janvier Luanda Mukuba, se fait l'écho de la détresse des habitants : « AGIR RDC a été notre premier soutien en construisant ces toilettes. Mais elles sont maintenant pleines et malgré la promesse de les vider, nous devons encore les utiliser, faute d’alternatives. » La situation est intenable : cinq blocs de résidents dépendent exclusivement de ces toilettes, prévues initialement pour 50 ménages mais désormais partagées par près de 200 ménages. « Cette situation est inhumaine », dénonce Mukuba.

Il est impossible d'ignorer l'urgence de la situation. Les toilettes sont surchargées, créant un terreau fertile pour la propagation de maladies et la détérioration rapide des conditions sanitaires. Il s’agit d’une bombe à retardement qui menace non seulement la santé mais aussi la dignité des résidents.

Une solution temporaire dépassée 

Les toilettes construites en février avaient été perçues comme une solution provisoire mais efficace. Mais aujourd’hui, cette réponse initiale est clairement insuffisante. Le président du site confirme que, bien que ces installations soient de loin supérieures aux autres, elles sont surutilisées et désormais obsolètes. « Même quand d’autres toilettes sont vidées, tout le monde se tourne vers celles d’AGIR RDC, aggravant la situation », ajoute-t-il.

Face à l’urgence, Madame Kavira, une autre résidente, explique qu’ils avaient été contraints de fermer les toilettes pendant un temps, mais la pression sociale et la souffrance des habitants les ont poussés à les rouvrir temporairement, malgré les risques. « J’ai dû acheter des produits moi-même pour diminuer les déchets, mais cela ne suffit pas », raconte-t-elle.

Un besoin vital d’intervention

Les habitants du site, plongés dans la précarité, lancent un appel désespéré à AGIR RDC et aux autorités compétentes : il est impératif de vider ces installations sanitaires et de construire de nouvelles toilettes. « Ces toilettes sont essentielles à notre survie, mais nous sommes au bord du gouffre », insiste Mukuba.

Dans ce contexte de vulnérabilité extrême, chaque minute compte. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’infrastructure mais de vie ou de mort pour ces déplacés internes. Leur appel doit résonner plus fort que jamais :

« AGIR RDC, nous avons besoin de vous maintenant plus que jamais ! » conclut Mukuba avec un mélange de reconnaissance et de désespoir.

L’heure est venue d’agir, de redonner une dignité humaine à ces milliers de personnes qui, sans un soutien rapide et massif, continueront de sombrer dans une crise qui aurait pu être évitée. Le monde ne peut détourner le regard face à cette souffrance, car chaque jour qui passe sans intervention rapproche cette communauté d’une catastrophe sanitaire majeure.

 

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