BULLETIN BULENGO, JOUR-17
Vendredi 10 mars 2023. L’équipe d’animateurs et des APS clôture la troisième semaine de descente sur terrain avec la sensibilisation sur la propreté et la distribution des kits pouvant servir d’aide pour le nettoyage des toilettes. Une semaine sensible à l’égard de la situation sanitaire qui s’est aggravée dans le camp de Bulengo au regard des maladies liées des mains salles.
À en croire des sources hospitalières, il y aurait au cours de cette semaine une dizaine des morts dus à la diarrhée. Pour participer à la lutte de ces maladies, AGIR RDC est encore passé dans ledit camp avec un message invitant la population à la pratique des mesures d’hygiène telles que le lavage des mains avec de la cendre et du savon ainsi que l’hygiène de l’environnement.
Heureusement dans différents blocs, on pouvait apercevoir des déplacés faire le nettoyage avec des outils octroyés par AGIR, dans le bloc 120 par exemple, 4 Mamans se servaient du bidon, sot et balai pour rendre propre leur toilette. La chef de bloc indique que depuis qu’ils ont reçu leur Kit, ils s’organisent en comité d’hygiène et nettoie 3 fois au cours de la journée.
La journée a été également caractérisée par une rencontre avec les enfants du bloc 112. Ils étaient une cinquantaine à se réunir pour participer, jouer et chanter avec les animateurs. Une occasion pour AGIR de transmettre à ces enfants le sourire et l’amour à travers des jeux et chants.
Profitant de la présence des enfants accompagnés de leurs parents, les animateurs ont passé des messages liés à l’hygiène corporelle. Par ailleurs un parent du camp a indiqué qu’au-delà de la sensibilisation, il est mieux de mettre à la disposition des déplacés de l’eau suffisante. ‘’ Il faut de l’eau pour une bonne hygiène, cependant dans ce camp, il arrive des journées où nous passons sans accès à l’eau. Cela aggrave la situation sanitaire des déplacés.’’ Renchérit-elle.
La situation sécuritaire n’a pas permis à l’équipe d’AGIR de rester au camp. L’équipe d’accompagnateurs psychosociaux venait de réaliser 11 enregistrements dont 2 hommes et 9 femmes ainsi que 4 visites et suivi psychologique. Peu après, vers midi, des hélicoptères de guerre étaient visibles. De loin, des armes lourdes se faisaient entendre.
En effet, la situation à une dizaine des Kilomètres du camp venait de se détériorer. Des combats faisaient rage aux portes de Saké, une cité ouest de la ville de Goma. La peur au ventre, les animateurs ont fait appel au chauffeur pour rentrer au bureau d’AGIR. Au retour, l’on a dénombré des déplacements massifs des populations sur la route nationale.
Fuyant des détonations en armes lourdes des habitants se rendant à Bulengo, Mugunga en provenance du côté Ouest de la ville de Goma. Ainsi la ville s’avère coupé des localités qui l’approvisionne en vivre. Si cette situation persiste, les denrées alimentaires seront encore plus chères sur le marché.
