Intervenir à tout prix
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En plein milieu de la nuit, tout bascule ! on entend des coups des balles par ci par là, des bombes retentissent : « nous sommes attaqués, on doit fuir ». Sous la panique, une multitude d’habitants de kibumba, des hommes des femmes et des enfants confondus prennent la fuite en se dirigeant a 25 km vers le bas de la région pour se retrouver dans kanyaruchinya pour certains et pour d’autre à Goma et ce, n’ayant rien avec eux ni habit, ni nourriture, ni aucune autre ressource pouvant leur permettre de subvenir aux besoins.
Dans la nuit du mardi 24 mai, certains établissements de la ville de Goma et de Kanyaruchinya se voient accueillir des déplacées de Kibumba fuyant les affrontements entre les présumes rebelles du M23 et les forces armées congolaise FARDC pour hébergement. La population étant nombreuse, la promiscuité est au rendez-vous. Cela entraine des facteurs négatifs notamment ceux d’hygiène et de propreté, de santé, etc.
Notre équipe s’est rendu sur les places ayant accueilli les déplacés et ce, dans le but d’apporter une aide urgente en étudiant les besoins de ces derniers. De là, nous avons constaté un grand besoin fort besoin en matière des ressources alimentaires car on pouvait voir des gens s’affaiblir de fatigue et de faim. Il a même été annoncé qu’une personne avait perdu la vie par famine. Pendant deux les personnes vivant dans des conditions inhumaines sans manger boire ni se laver et vivant dans une promiscuité estimée d’aumoins 20 ménages dans une salle.
Le besoin était grand de la part des déplacés et il fallait agir peu importe la manière. A Buhene, il y avait autour de 25 ménages dans l’église 8e CEPAC: « nous n’avons rien pris avec nous, juste nos enfants et nos femmes et certains d’entre nous se sont égaré, moi-même je ne sais pas où se trouve ma femme et mes engant, je n’ai qu’un seul enfant. Je ne sais pas comment je vais m’ensortir je suis inquiet et bouleversé » explique Moïse, un des déplacés de Kibumba. Ne pouvant pas rester indifférents, nous avons établi un programme d’urgence qui consistait à venir en aide à ces familles avec des habits et des vivres et ce, toujours avec notre approche psychosociale à travers des animations communautaires et des écoutes avec nos assistantes psycho sociales.
A Kanyaruchinya se trouvaient plus de 35 milles déplacées hommes femmes et enfants confondus mais malgré la quantité étant aux dessus de nos moyens d’intervention, nous ne sommes pas restés indifférents. C’est ainsi qu’en collaboration avec le collectif Goma Actif qui avait mis en œuvre une aide d’urgence de préparer de la bouillie pour les déplacés de Kanyaruchinya, nous avons appuyé et accompagné cette activité. À l’occasion nous avons fait des écoutes de la cadre de l’approche psychologique avec des personnes ayant présenté des grands signes de traumatismes et pendant ce temps nous avons retrouvé une dame parmi les déplacés qui était enceinte et sous le point d’accoucher que nous avons urgemment transporté au centre d’à côté pour le travail de maternité avec quelques layettes pour le bébé qui allait naître.
Pour répondre au besoin sanitaire et hygiénique des déplacés. Une sensibilisation a été faite toujours à Kanyaruchinya sur la propreté du milieu. Sur ce, nous nous sommes encore plus mobilisés ensemble avec les animateurs communautaire et d’autre jeunes volontaires de la ville ayant accepté de nous accompagner pour la sensibilisation et l’appui à Goma actif dans la préparation de la bouillie ce dimanche 29 mai 2022. Avec les ballais, quelques gans, de l’Omo, qu’il fallait distribuer aux déplacés pour la propreté des salles qui leur servaient de demeure. Pour une journée, notre équipe était motivé et décidée à atteindre l’objectif ; tant qu’il fallait aider, sauver et redonner le sourire, rien ne devait nous empêcher.
Nous sommes une organisation humainement dédiée a l’autre et avec les déplacés, nous restons présents en répondant aux besoins autant que nous le pouvons et surtout quand l’urgence se présente car nous restons convaincus au monde meilleur que doit devenir notre région et même tout notre pays sous la devise d’intervenir, intervenir et encore intervenir !