BULLETIN BULENGO, JOUR-10
Des animateurs d’AGIR RDC sensibilisent sur les Violences Basées sur les genres dans le camp de Bulengo. Réparti en deux groupes, les animateurs font les tours d’une Dizaine de blocs avec un message pré-enregistré dans le mégaphone appelant les déplacés (homme et femmes) à l’entraide mutuelle.
100000, c’est le nombre estimatif des déplacés enregistrés dans la réunion des classters la fin du mois de Févier. En commun, ils vivent les mêmes peines, la famine, maladie, le non-respect des droits etc. Venus de différentes communautés avec diverses habitudes, cultures, constructions sociales, Us et coutumes, ces déplacés sont obligés à vivre ensemble
Jeudi 2 Mars, l’équipe d’APS (Accompagnateurs Psycho-social) d’AGR RDC effectue 7 visites et suivi psychologique. Parmi 4 personnes écoutées ce jour figure des enfants mal nourris ainsi qu’une une femme violée. Celle-ci s’ajoute au nombre des femmes déplacées victime de harcèlement et ou des violences sexuelle.
On constate également un autre phénomène dans le camp de Bulengo ; la discrimination de genre. En effet, un des chefs des blocs est femme. Elle dirige 60 ménages. Elle a du mal à faire passer les décisions, bien que bonne, dans des réunions juste parce qu’elle est femme. D’un autre côté, lors de la distribution, ceux qui sont forts (hommes) ont le privilège avant les faibles (femmes).
Eu égard à ces différents phénomènes, les animateurs font le tour du camp, mégaphones en mains invitent au respect des droits en dépit des la différence de sexe. Ce message ne passe pas inaperçu. Dans des petits groupes des déplacés réunis, en passant par des endroits tels que le tank où l’eau est desservie, Nombreux hommes et femmes inter agissent audit message.
Il s’agit d’un problème de coutume, indique Espérance NABUNYANZI. A l’en croire, que ça soit dans la communauté c'est difficile de voir une femme prendre une décision à la place des hommes ou dans le ménage, un homme prendre un bidon d’eau, cuisinier pour sa femme ou l'aider dans tes travaux. ‘’ C’est ainsi que nous avons été éduqué. C’est vraiment difficile de changer ‘’
BINDU ISAAC, père de 4 enfants, a indiqué que la femme est une aide ajoutée à l'homme est vice versa. Dans le ménage, déclare-t-il, si ma femme est dans l'incapacité de travailler par ce qu'elle est malade, l’homme peut tenir une casserole et faire la pâte. ‘’Tout dépend de la façon dont on a été éduqué en famille.’’ Estime-t-il.
Après la sensibilisation place à la séance avec les enfants. Ils une cinquantaine, réunis en cercle pour jouer et chanter. Une ambiance hors du commun qui arrache un sourire sur leurs lèvres. Rencontrée ; Jeannette jeune fille de 5 ans sais qu’u jour la guerre finira et pourra rentrer à Kichanga, son village d’origine.
« Nous avons fui la guerre, parce que les armes n'arrêtaient pas de crépiter. Le jour où je rentrerai chez moi, la seule chose que je ferai sera de partir à l’école, voir mon maître et étudier. » Confi-t-elle.
Puisse cet espoir ne meurt et que son rêve s’accomplisse.