BULLETIN BULENGO, JOUR-13

Différents défis sanitaires préoccupent encore dans le camp des déplacés de Bulengo. Constat réalisé ce 06 Mars. Il s’agit notamment de la propreté des toilettes. Ces dernières sont d’abord moins nombreuses en plus concentrées  dans une seule partie occupée par les anciens déplacés. Ceux-ci sont répartis en bloc de 60 ménages dans le camp.

Ce lundi, il fallait mesurer l’impact des outils d’hygiène distribués la semaine passée. En effet, des jours passés, des animateurs communautaires d’AGIR ont sensibilisé sur l’hygiène. Cette organisation a procédé même à la distribution de certains Kits composé d’un seau, Une  raclette, un bidon d’eau mais également balai. Une avancée significative dans le cadre d’hygiène.

Il est 9 Heures du matin, des animateurs commencent la tournée. Un enfant, visiblement de 4 ans est assis aux lieux d’aisance des toilettes du bloc 102.  Etonnés les animateurs veulent savoir d’où elle vient et pourquoi elle est là, seule. Souffrante des maux de ventre, elle parle difficilement et pleure. Ils se décident d’alerter les voisins. Très vite, des mamans pour laver l’enfant. Profitant de l’attroupement des gens, ils sensibilisent sur la question de propreté des toilettes.

Dans certains blocs, les toilettes sont propres parce qu’on y pratique l’hygiène d’autres sont salles et nauséabondes. Si pour les uns la saleté est dû au fait qu’ils manquent de toilettes, d’autres les ont mais n’ont pas d’outils de nettoyage  d’autres encore nécessitent la construction des toilettes.

Les déplacés des blocs 90, 91,93, 94, se partagent quatre porte des toilettes. Décrivant la situation de ces toilettes, Gasago Célestin, chef de bloc 90 indique qu’il y a nécessité de construction d’autres portes. ‘’ Plus de  400 personnes se partagent 4 portes. Il faut chaque fois le nettoyer mais nous n’avons de (Bave clore) ou de l’OMO pour nettoyer et empêcher la mauvaise odeur’’ dit-il.

Par ailleurs, d’autres toilettes ont des grosses troues et cela est un grand risque pour les enfants. Dans la sensibilisation, des animateurs ont alors proposé aux équipes d’hygiène de s’organiser pour le nettoyage des toilettes bien qu’insuffisante. ‘’ La propreté ne doit pas  uniquement se passer le matin pourtant elles sont utilisées toute la journée.’’ Indique Jenny Paria à un groupe de mamans.

De l’autre côté, l’équipe d’accompagnateurs psycho-sociaux a effectué 19 Visite et suivit psychologique, dont 18 femmes et 1 homme. Tulinabo Muhanuka, 18 ans révolue est un jeune du Bloc 97 malade d’une plaie qui saigne depuis qu’il a fui la guerre, il a été écouté, ensuite référencé pour les soins à la clinique de l’Hôpital du camp.  Il poursuivra les traitements le lendemain.

Au retour, un groupe d’enfants construisent des cerfs-volants et jouent ensemble. L’un d’eux, Styves est venu de Bulungu. Il joue avec sa culotte bleue (uniforme scolaire). Un mois après il ne sait pas quand il rentrera à l’école poursuivre sa quatrième année primaire. Son rêve est de devenir enseignant. ‘’ Quand je serai grand je serai enseignant et j’enseignerai  aux élèves comment faire la paix’’ déclare cet enfant.

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