Les déplacés chantent l’espoir et prêchent le vivre-ensemble.

Dans un élan de solidarité et de résilience, les déplacés bénéficiaires de deux projets d’AGIR ont démontré que l’espoir et le vivre ensemble peuvent triompher des épreuves les plus difficiles.

Ils ont chanté l’espoir, démontrant que le vivre ensemble n’est pas une illusion. Ils ont joué le rôle d’éducateurs et ont inspiré d’autres déplacés, plaidant pour un retour dans leurs milieux d’origine afin de commencer une vie paisible et cultiver leurs chants.

Personne n’aurait cru que les membres des groupes de parole d’AGIR RDC puissent réaliser une activité culturelle d’une telle ampleur. Et pourtant, ils l’ont fait, et pour cela, ils méritent notre gratitude.

Pendant près de trois heures, quarante acteurs déplacés, bénéficiaires des projets d’AGIR RDC et membres des groupes de parole du camp de Bulengo et de CEPAC, ont offert une prestation exceptionnelle devant une grande foule à Bulengo, sur un espace public ouvert a permis même aux passants de s’arrêter et d’assister à ce spectacle.

Ce fut une occasion unique de dépeindre artistiquement la vie quotidienne des déplacés. À travers des chants et des sketches en langue locale, ils ont illustré les défis auxquels ils font face : le manque de toilettes, le tribalisme qui gangrène les communautés, les manipulations de certains chefs de blocs, ainsi que les violences et les grossesses précoces.

Devant un public curieux et attentif, ces acteurs ont prêché le vivre ensemble, sensibilisé sur l’hygiène et exprimé leur grand souhait de voir la paix revenir pour pouvoir rentrer dans leurs villages, fatigués de mener une vie difficile dans le camp.

Des chants de gratitude ont également été entonnés en l’honneur de l’organisation AGIR, qui, grâce à l’approche des groupes de parole, a permis aux déplacés de différentes communautés et origines de se réunir, de se sensibiliser et de se réconcilier.

« Bamébiweza, biko nasema kweli, ba ongozi ba inchi bangekua apa bajisikie magumu yenye tunapitia » (Ils savent jouer, ils disent la vérité, si au moins les autorités pouvaient être là, assister à ces pièces pour comprendre ce que nous vivons), s’exclame un passant admiratif de la scène.

La prestation s’est clôturée dans la satisfaction du personnel d’AGIR, qui a mis en pause ses travaux de bureau pour venir assister et soutenir ces acteurs, membres des groupes de parole et bénéficiaires des projets d’AGIR Tusiwaachilie ainsi que du projet d’Urgence. Ils ont osé, ils l’ont fait, et ils peuvent être fiers.

Que cette prestation soit le prélude à un avenir où la paix et l’harmonie permettront à chacun de retrouver son foyer et de vivre en toute sécurité. 

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BULLETIN du 12 septembre 2024