BULLETIN du 12 septembre 2024
Ce jeudi 12 septembre 2024 à l’Ouest de la ville de Goma, la journée s’est annoncé dans la tension. Les faits saillants sont :
· Pendant la nuit du mercredi, les abris provisoires des personnes déplacées ont pris feu dans le camp Lushagala. Le feu est provenu d’un abri et a vite embrasé les autres abris autour, heureusement sans perte en vies humaines. Un deuxième incendie dans le même camp après celle du mois de juin 2024. Au-delà de l’incendie, deux personnes déplacées ont été tuées par un policier dans le même camp pendant la nuit.
· Le matin du jeudi, les déplacés des différents camps ont barricadé la route sur l’axe Mugunga. Dans l’engouement de la manifestation, ils exprimaient leur indignation face aux mauvaises conditions de vie dans les camps sous le regard des autorités. Ils réclamaient une assistance et le retour dans leurs villages.
· En fin de journée ce jeudi, à Mugunga trois enfants ont perdu la vie à la suite d’une bombe qui a déflagré alors qu’ils étaient à la recherche du bois de chauffage dans le parc.
2. Relation des faits avec le travail de AGIR
Pendant le mois d’aout, dans les différents bulletins hebdomadaires de la santé mentale, la famine est revenue plusieurs fois comme préoccupation principale des personnes déplacées sur le site CEPAC. En majorité, les personnes déplacées en cantonnement depuis le mois de février 2024 n’ont pas encore reçu une aide humanitaire signifiante pour leurs besoins aussi bien urgents et permanents et cela ne cesse quotidiennement de nourrir du désespoir et des sentiments de colères dans le camp. Des enfants déplacés révoltés par les mauvaises conditions de vie sont en clin à s’orienter dans les groupes armés et les parents se trouvent impuissants face à cette situation. Des femmes se livrent de plus en plus au travail de sexe pour trouver de quoi nourrir leurs familles et celles courageuses dans la recherche des bois de chauffage à revendre pour subvenir aux besoins de leurs enfants se font malheureusement violer.
3. Recommandations
· Au gouvernement : intervenir pour l’amélioration des conditions d’installation des personnes déplacées dans le camp et la mise en œuvre des mesures sécuritaires efficace pour le retour durable de la paix.
· Aux organisations humanitaires : intervenir dans holistique des personnes déplacées tout en mettant un accent sur la prise en charge psychologique et
À AGIR RDC : renforcer le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour continuer à appuyer les actions de prise en charge des personnes déplacées dans les camps des déplacées en vue de renforcer leur autonomisation.